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Assemblée annuelle de la BAD|Présidence : Qui va succéder au nigérian Akinwumi Adesina ?

@Actualité économique. Le Ouagalais

Les soixantièmes assemblées annuelles de la BAD se tiennent à Abidjan depuis le 26 mai 2025. A cette occasion, il est prévu l’élection du nouveau président à la tête de l’institution dont cinq noms et nationalités sont promus candidats. Alors que le président sortant dresse un bilan de ces dix années de gestion, sa succession se discute entre continuité et rupture ?

Les dossiers de candidatures à la présidence de la banque panafricaine ont été bouclés en fin janvier 2025. Ils y figurent cinq noms dont une candidature féminine. Il s’agit de la Sud-africaine Swazi Tshabalala, du Sénégalais Amadou Hott, du Mauritanien Sidi ould Tah, du Zambien Samuel Munzele Maimbo et du Tchadien Mahamat Abaas Tolli. Le Béninois, Romuald Wadagni, l’un des premiers à annoncer sa candidature, s’est désisté à la dernière minute.

Le président ivoirien Alassanne Ouattara a, exhorté le futur président de la banque africaine de développement à poursuivre les réformes engagées par son prédécesseur.  « Le prochain président devra poursuivre et accélérer la dynamique insufflée par le président Adesina », a-t-il déclaré ce mardi à l’ouverture des sessions de l’assemblée annuelle. Il évoque la nécessité de maintenir la BAD parmi les acteurs majeurs du développement socio-économique et inclusif du continent africain.

Les candidatures venant des régions de l’Afrique australe, de l’est, du centre  sembleraient être les plus favoris en s’inscrivant toute fois dans cette traditionnelle dynamique d’alternance qui est la rotation par zone à la tête de l’institution. Si certaines régions ne représentent qu’une seule candidature, c’est le cas du tchadien Mahamat Abaas Tolli  de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) qui regroupe 11 pays, et du Zambien Samuel Munzele qui bénéficie du soutien des chefs d’État et de gouvernement du marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa),par contre d’autres en représentent plusieurs, ce qui constituerait un handicap pour elles ; c’est le cas l’Afrique de l’Ouest.

voir aussi: BAD : LA VICE-PRÉSIDENTE PRINCIPALE TSHABALALA DÉMISSIONNE DE SON POSTE.

 L’élection à la tête de la BAD est aussi d’un enjeu diplomatique et de lobbying. Le candidat devrait faire campagne auprès des 54 pays africains et aussi des 27 autres actionnaires non africains. En plus de cela, il faudrait compter avec les 11 grands porteurs de voix que sont l’Afrique du sud, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, l’Égypte, le Maroc, l’Allemagne, le Canada, la France, les États-Unis, et le Japon.

Akinwumi Adesina a dressé le bilan de ses dix années à la tête de l’institution. Le président sortant a affirmé dans son allocution que  les approbations de la Banque ont atteint 102 milliards de dollars, soit 46 % de toutes les approbations réalisées depuis la création de la Banque en 1964.

Les décaissements, a-t-il précisé, ont atteint 59 milliards de dollars, représentant la moitié de tous les investissements réalisés dans l’histoire du Groupe. Il  a également rappelé la création d’Africa50, plateforme d’investissement dans les infrastructures, dotée d’un portefeuille de plus de 7 milliards de dollars, ainsi que l’appui financier apporté à l’Union africaine qui est de 11,5 millions de dollars et à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), à hauteur de 17 millions de dollars.

voir aussi: Afrique|USA : TRUMP veut retirer à la BAD  555 millions de dollars

 La BAD, depuis l’accession Akinwumi Adesina à la présidence est devenue la première banque multilatérale à lancer une titrisation synthétique. En dix ans, elle a mobilisé 55 milliards de dollars pour soutenir des projets énergétiques et a accompagné 103 millions d’agriculteurs à travers divers mécanismes de financement.

Les 60ès   Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement se tiennent du 26 au 30 et l’élection du nouveau président est prévu se tenir le jeudi 29 mai à Abidjan.

La Rédaction

Le Ouagalais

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