La production industrielle de l’UEMOA bondit de 8%, les services et le commerce tirant la croissance
@D.Finance. Analyse des marchés. Le Ouagalais

La production industrielle dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a reculé de 0,2 % en mai par rapport à avril, après une baisse de 2,5 % le mois précédent, a déclaré l’agence régionale de statistiques. La baisse mensuelle a été tirée par l’industrie manufacturière, qui a perdu 2,2 points.
Sur une base annuelle, la production a toutefois augmenté de 7,9 %, soutenue par l’industrie minière (+6,4 points) et l’industrie manufacturière (+0,7 point), soulignant le rôle de l’industrie dans la croissance régionale.
La construction est restée robuste, avec une activité supérieure à la moyenne à long terme (+4,6 points), sous l’impulsion du Bénin, du Sénégal et du Burkina Faso. En revanche, le Mali, le Niger et le Togo ont enregistré de fortes contractions, reflétant les disparités persistantes au sein de l’union.
Le commerce a fortement rebondi, augmentant de 6,1 % en mai après une baisse de 3,7 % en avril, stimulé par le commerce de détail (+4,8 points) et le commerce de gros (+1,8 point). Sur un an, le chiffre d’affaires a progressé de 4,2%.
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Les services marchands se sont également renforcés, avec une croissance de 8,6 % en glissement annuel. Les services financiers ont progressé de 16,6 %, le Sénégal, le Niger et le Mali affichant les plus fortes hausses.
Ces données mettent en évidence la résilience de l’UEMOA, l’industrie, la construction, le commerce et les services affichant une dynamique positive malgré des performances nationales inégales.
L’économie de l’UEMOA continue de faire preuve de résilience, la forte croissance annuelle de l’industrie, des services et du commerce compensant les baisses à court terme de l’industrie manufacturière. L’industrie minière reste un moteur de croissance essentiel, tandis que l’activité de construction met en évidence les différences de climat d’investissement entre les États membres – dynamique au Sénégal et au Bénin, mais modéré au Mali et au Niger.
Les services sont de plus en plus au cœur de la diversification de l’Union, avec des gains à deux chiffres dans l’intermédiation financière reflétant la modernisation et la demande croissante pour les plateformes bancaires et numériques. Dans le même temps, la reprise du commerce signale un renforcement de la consommation, en particulier dans les segments de la vente au détail et de l’automobile.
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Ces tendances suggèrent que l’UEMOA fait face aux chocs extérieurs, de la volatilité des matières premières à l’insécurité régionale ; avec une base relativement diversifiée. Des réformes soutenues dans les domaines de l’infrastructure, de l’énergie et de l’intégration des services pourraient contribuer à renforcer la résilience et à positionner l’Union sur la voie d’une croissance plus forte à moyen terme.
Le Ouagalais