Sacré Tchè Koura
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Sacré Tchè Koura face aux déguerpissements de Ouagadougou !

Moi, Tchè Koura TRAORE, j’ai quitté mon village tranquillement pour venir voir mon neveu Ladji Seydou à Ouaga. Ahhh la capitale ! Ville des lumières, du goudron et… des déguerpissements en série (rire) !

Dès mon arrivée, je tombe sur un spectacle digne d’un film d’action. Des camions, des policiers, des commerçants qui ramassent leurs marchandises en courant dans tous les sens comme nos mamans au village qui se sauvent de la tempête…

«Hééé mon neveu, c’est quel match qui se joue ici ? »

  « Tonton, ce n’est pas un match, c’est opération de déguerpissement ! »

Déguerpissement ? Ahh, dans mon village, quand on te dit de quitter un endroit, c’est pour aller cultiver ailleurs, pas pour voir tes affaires se retrouver dans un camion !

Les accotements sont libérés, les kiosques en bois disparaissent, les vendeurs d’attiéké et de brochette braisée démontent leurs installations. Mais attendez ! Certains de ces occupants ont été sensibilisés à maintes reprises, et d’autres ont même reçu des espaces dédiés à leurs commerces. Mais ils préfèrent faire la sourde oreille !

En plus, ces installations anarchiques ne sont pas juste une question d’ordre public, elles sont aussi des causes d’accidents. On ne compte plus les piétons qui se retrouvent sur la chaussée, les motos qui zigzaguent entre les stands, les automobilistes qui slaloment entre les obstacles !

Pendant ce temps, certains « Ouagalais » regardent la scène depuis leurs balcons climatisés.

voir aussi: Société: Sacré Tchè Koura et la chaleur de Ouagadougou

« C’est bien, la ville doit être propre ! » disent-ils. Mais demain, ils vont chercher le même kiosque pour acheter du café noir bien fort avant d’aller au bureau ! Ahhh, peuple oublieux !

Moi, Tchè Koura, je dis hein, organiser la ville, c’est bien, mais si on déloge les vendeurs, il faut leur donner une place. Ceux qui refusent les solutions proposées doivent aussi comprendre que la ville ne peut pas être un grand marché désordonné. Sinon, demain, c’est eux qui vont venir s’installer devant ma porte au village !

Sacré Tchè Koura TRAORE, Observateur officiel des opérations de « Va-t’en d’ici ! »

Le Ouagalais

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