Burkina Faso|Lutte conte blanchiment d’argent : Le Burkina Faso est sorti de la liste grise du GAFI
@Actualités économiques. Le Ouagalais
Le Groupe d’action financière (GAFI), principal organisme mondial de normalisation en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération, a officiellement retiré le Burkina Faso de sa liste grise de juridictions soumises à une surveillance renforcée.
Le Burkina Faso est officiellement sorti de la liste grise du GAFI. Cette décision a été actée le vendredi 24 Octobre 2025 et marque une victoire d’étape pour le pays, dans sa dynamique de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent. D’autres pays d’Afrique comme le Nigéria, l’Afrique du sud, le Mozambique ont été aussi retirés par le GAFI, qui maintient par contre plusieurs autres comme la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Soudan du Sud, le Cameroun, le Kenya, la Namibie, l’Algérie te l’Angola.
Pour être retirée de la surveillance du GAFI, une juridiction doit traiter la totalité ou la quasi-totalité des éléments de son plan d’action visant à lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et d’autres menaces pesant sur le système financier mondial.
Si les pays maintenus sur la liste grise s’engagent à collaborer avec l’organisation pour renforcer leur dispositif national de lutte contre la criminalité financière, tout en étant soumis à une surveillance renforcée ; le Burkina Faso et le Mozambique qui avaient été inscrits respectivement sur la liste en 2021 et 2022, ont été reconnus pour avoir renforcé l’efficacité de leurs systèmes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LAB/CFT). L’Afrique du sud et le Nigéria ont tous deux été inscrits en 2023 sur la liste avant d’être retirés.
Ces quatre pays ont adoptés des mesures de transparence et de rigueur permettant de lutter efficacement contre la criminalité financière. On peut noter entre autre l’augmentation de la diversité des déclarations d’opérations suspectes, la formation de tous les organismes chargés de l’application des mesures afin d’améliorer la collecte des preuves ou la saisie des produits du crime, l’augmentation des renseignements financiers transmis aux autorités et la démonstration d’une augmentation soutenue des enquêtes et des poursuites pour blanchiment d’argent grave et complexe.
Au Burkina Faso, la dernière mesure adoptée en conseil des ministres du 16 octobre 2025 exige, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et les flux financiers illicites, les ONG et les associations agréées d’ouvrir et de domicilier l’ensemble de leurs comptes et disponibilités auprès de la Banque des dépôts du Trésor (BDT). Les opérations de recettes et de dépenses doivent être exclusivement exécutées à partir de ces comptes.
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Le Groupe d’Action Financière (GAFI) avait retiré en juin le Mali et la Tanzanie de sa liste grise. En Octobre 2024, le groupe avait procédé à la révision de ses critères de liste grise pour se concentrer sur les pays développés et alléger les charges de conformité pour les états des pays moins avancés.
Ousseni SAKANDE
Le Ouagalais




