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Société : Sacré Tchè Koura et la chasse aux billets frais à Ouaga !

@sacré Tchè koura. Chronique. Le Ouagalais

Tchè Koura a encore frappé ! Cette fois-ci, c’est pas pour une histoire de mariage raté ou de panne de moto à Tampouy, mais bien pour un phénomène qui secoue la capitale comme un sachet d’eau en plein midi de mars : « la rareté des nouveaux billets de banque à Ouagadougou. »

Hééé Ouagalais !!!!

Sacré Tchè Koura avec sa voix de griot moderne ;

« Hein ? Donc dans ce Ouaga-là maintenant, pour voir un billet neuf, faut prier, jeûner, jeûner encore, et espérer que le guichet automatique ait pitié de toi ? Même les guichetiers te regardent comme si tu demandais la lune quand tu dis : ‘Chef, y a billet propre ?’ »

voir aussi: Le ‘’Macronoscope’’ : Ha l’oncle Tchè Koura TRAORÉ dans les coulisses à Lomé ! Patiii

Scène dans un quartier de Ouaga

Ce matin, Tchè Koura est allé faire la queue à la banque, espérant retirer un peu de dignité en billets de 5 000 croustillants. Après 2h30 de patience, une clim qui tousse, et une vieille devant lui qui raconte sa vie jusqu’à sa retraite en 1982, il entend enfin son nom :

« Monsieur TRAORE Tchè Koura, guichet 3 ! »

Enfin !!!!

Il arrive confiant, donne son reçu et dit doucement :

« Mettez-moi les billets doux là, les billets qui sentent encore la machine ! »

Le caissier le regarde, lui glisse des billets froissés comme des chemises oubliées au fond d’un sac de voyage.

Tchè Koura abasourdi : « Donc c’est pour ça que j’ai mis du parfum aujourd’hui ? Même les pièces de 200 sont plus propres que ça ! »

Son coup de gueule sur les réseaux :

« Si les nouveaux billets ne sont plus faits pour circuler, qu’on les garde au musée national hein ! Mais ne venez pas dire que c’est nous les ‘gens du quartier’ qui les gâtent. Depuis que j’ai vu un billet de 2 000 en mode transparent, j’ai juré de ne plus me moquer des billets rapiécés avec du scotch. »

Mais au fond, Tchè Koura pose une vraie question :

Où passent les nouveaux billets imprimés par la BCEAO ? Pourquoi les usagers lambda n’y ont plus accès ? Est-ce qu’il y a un circuit préférentiel ? Une spéculation sur la fraîcheur du billet ? Ou alors, le billet neuf est devenu une denrée rare, comme le carburant en temps de grève ?

Conclusion made in Tchè Koura :

« Si les billets neufs refusent de sortir, moi aussi je vais refuser de sortir mes vieilles chaussures. À rareté, rareté ! Patiii ! »

Sacré Tchè koura

Le Ouagalais

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