Sénégal|Finance : La Société nationale d’électricité du Sénégal lance une obligation de 200 millions de dollars
@Finance. Le Ouagalais
La SENELEC, compagnie publique d’électricité du Sénégal, a lancé un programme de titrisation de 120 milliards de francs CFA soit 195 millions de dollars qui combine des obligations vertes et des obligations liées à la durabilité (SLB) ; une première en Afrique.
L’opération consiste à céder des créances échues et impayées, y compris celles dues par des institutions publiques, des ambassades et de grandes entreprises, à une entité ad hoc, le FCTC SENELEC 2025-2030 qui émettra des obligations sur le marché régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UMOA).
L’émission, ouverte du 29 septembre au 5 novembre 2025, a une maturité de cinq ans se terminant en 2030 et est divisée en quatre tranches à savoir Senior, Mezzanine, et Junior C1 et C2, avec des rendements allant jusqu’à 10 %.
Le produit de l’émission servira à financer des projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique (52,5 %) et des initiatives liées au développement durable (47,5 %). Les obligations seront cotées à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).
La titrisation hybride d’obligations vertes et liées au développement durable de SENELEC qui constitue une innovation majeure pour le marché africain de la finance durable. En titrisant des créances en souffrance et en canalisant les recettes vers des projets d’énergie renouvelable et d’impact social, le Sénégal tire parti des marchés de capitaux pour atteindre son objectif de 40 % d’énergie renouvelable d’ici à 2030.
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L’opération souligne la sophistication croissante du marché des obligations UMOA, qui associe le transfert du risque de crédit à un financement lié à l’ESG. Les investisseurs ont accès à des tranches diversifiées avec des profils risque-rendement variés, tandis que la SENELEC renforce la liquidité et la résilience de son bilan. Au-delà de son ingénierie financière, la transaction signale un changement régional vers un financement climatique basé sur le marché, positionnant le Sénégal comme un leader dans le financement d’infrastructures durables.
Alors que les compagnies d’électricité africaines sont confrontées à des demandes croissantes d’électrification et à des contraintes budgétaires, le modèle de la SENELEC pourrait devenir un modèle de titrisation axé sur l’ESG dans tout le secteur de l’électricité du continent.
Source : D. Finance
Le Ouagalais




