Afrique|migration : La Banque Africaine de Développement et l’OIM renforcent leur partenariat sur la gestion des migrations à l’intérieur du continent
@Economie durable. Le Ouagalais

La Banque africaine de Développement et l’Organisation Internationale pour les migrations ont signé un protocole d’accord visant à renforcer leur coopération stratégique sur la gouvernance des migrations, l’implication de la diaspora et les réponses en matière de développement face aux déplacements internes à travers le continent.
En marge des travaux du forum sur la résilience en Afrique, tenu à Abidjan, en Côte d’Ivoire, l’OIM et le groupe de la BAD ont signé un accord historique de coopération entre les deux institutions. Cet accord place la question de la mobilité humaine au centre du programme de développement en Afrique.
Nnenna Nwabufo, vice-présidente chargée du développement régional, de l’intégration et de prestation des services de la BAD a déclaré que ce « partenariat entre la Banque et l’OIM sera essentiel pour changer les mentalités à propos de la migration». Pour elle, la mise en œuvre de cet accord peut également constituer « un moteur pour un développement inclusif et durable ».
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Quant à Mohamed Abdiker, chef de cabinet de l’OIM, ce partenariat est un engagement à placer la migration au cœur du développement de l’Afrique. Selon l’agenda 2063 et la stratégie décennale de la BAD, son institution veut investir dans les politiques et programmes respectant les droits, et élargissant les opportunités pour les migrants et les communautés tout en renforçant leurs résiliences.
L’accord entre les deux institutions sur la migration fait appel à plus d’implication des avantages de la mise en œuvre de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Cela devrait permettre de créer plus d’emplois pour les jeunes et réduire les inégalités entre les femmes et les hommes.
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Les domaines stratégiques du protocole sont la gouvernance des migrations ; l’intégration de la diaspora africaine en faveur du développement et les réponses en matière de développement face aux déplacements internes. La mise en œuvre des trois principaux axes implique la gestion des migrations pour un développement inclusif, la prospérité et la paix ; de tirer parti du capital humain, économique et social pour construire des sociétés résilientes et pacifiques.
Le cadre stratégique reconnaît qu’une migration bien gérée et l’inclusion des personnes déplacées de force, des rapatriés et de leurs communautés d’accueil, ainsi que l’implication de la diaspora au-delà des envois de fonds, constituent non seulement une priorité humanitaire, mais aussi un catalyseur pour le développement à long terme.
Ce partenariat est destiné à servir de modèle pour des politiques migratoires fondées sur des données factuelles et centrées sur les personnes, qui renforcent la résilience et accélèrent le développement durable à travers l’Afrique.
Depuis 2018, plus de 105 millions de dollars américains ont été investis dans des initiatives conjointes grâce à ce partenariat. Le nouveau protocole d’accord renforce cette collaboration et vise à maximiser l’impact positif des migrations, en particulier pour les femmes, les jeunes et les groupes marginalisés. Il vient également appuyer les efforts continus des communautés économiques régionales et des Nations Unies pour faire progresser le Pacte mondial pour les migrations.
Ousseni SAKANDE
Le Ouagalais