Niger|Uranium et coopération : la Russie se positionne devant la France affichant ses ambitions dans le nucléaire civil africain
@ Politique économique. Le Ouagalais

Le Niger vient de signé un mémorandum avec la société russe du nucléaire, Rosatom. Ce fut à l’occasion d’une visite officielle du ministre russe de l’énergie, Sergueï Tsiviliov à Niamey ce 28 juillet 2025. Cette approche atteste d’une avancée diplomatique et économique de la Russie sur le continent africain.
Cette annonce s’inscrit dans la dynamique des autorités du pays qui revendiquent une politique de souveraineté dans la gestion des ressources naturelles pour les biens de ses populations. Ayant revu plusieurs contrat avec les sociétés françaises comme le groupe Orano qui a perdu le contrôle de plusieurs de ses filiales ; le Niger compte avec la Russie développer un système complet de nucléaire civil dans le pays.
« Notre but principal, c’est d’exploiter l’uranium et de créer un système entier autour de son exploitation », a déclaré Sergueï Tsiviliov à la télévision publique nigérienne. Le ministre a également précisé que Moscou souhaite participer non seulement à l’extraction, mais aussi au développement d’un programme nucléaire civil au Niger.
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En juin dernier, les autorités nigériennes ont nationalisé la Somaïr, filiale du groupe français Orano ex-Areva qui avait reconnu que plusieurs acteurs s’étaient déclarés intéressés par ses actifs au Niger, mais pour l’heure aucune information officielle ne précise la reprise des sites d’Orano.
L’uranium représente un enjeu géostratégique majeur. Découvert en 1957 et exploité depuis 1971, ce minerai reste l’une des principales ressources naturelles du Niger. En 2023, le pays a produit 3 527 tonnes d’uranium, soit 6,3 % de la production mondiale, selon les données de GlobalData.
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Dans un contexte de reconfiguration des alliances en Afrique et de tensions énergétiques mondiales, l’offensive de la Russie au Niger dans le secteur du nucléaire pourrait marquer un tournant majeur dans la redistribution des cartes autour de l’accès aux ressources critiques sur le continent.
Source : Arica radio
Ousseni SAKANDE
Le Ouagalais