Afrique|coopération et développement : le Japon discute le marché africain déjà redevable à la Chine
@Politique économique. Le Ouagalais

Le Japon accueille la 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) du 20 au 22 Août 2025. Après Tunis en 2022, c’est le tour la ville japonaise Yokohama qui accueille plus 5 000 participants dont des chefs d’états africains et des investisseurs japonais.
Le japon se positionne comme alternative au développement du continent face à la Chine dont la dette croit davantage sur le continent et les USA qui tendent dans la restriction. Une cinquantaine de chefs d’état africains y prennent part dont les présidents du nigéria Bola Tinubu, du sud-africain Cyril Ramaphosa et du kényan William Ruto ainsi que le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Les délégations du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal sont également attendues.
Le pays a déjà des accords d’investissement dans le domaine de l’énergie, du libre-échange et la production agricole avec la Côte d’ivoire, l’Angola, l’Egypte, le Maroc, le Mozambique et la Zambie. Pour cette occasion, le Japon veut davantage permettre à ses entreprises qui peinent à s’implanter en Afrique d’y investir.
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Dans le cadre de l’initiative pour l’océan indien et l’Afrique, Tokyo veut collaborer avec New Delhi pour que ses entreprises déjà en Inde puissent pénétrer le marché africain. Elles pourront désormais faire face à la concurrence chinoise en s’associant avec ses partenaires du Moyen-Orient. Les potentiels domaines sont les entrepôts frigorifiques solaires, la transformation alimentaire pour l’exportation et les kiosques numériques.
Des accords de libre-échanges sont prévus avec les pays d’Afrique de l’Est et, en Afrique de l’Ouest, avec le Nigeria et le Ghana. A l’issue, le programme « Tomoni Africa » (ensemble avec l’Afrique) sera lancé pour soutenir l’innovation, la formation et les échanges avec la jeunesse du Japon.
En Afrique de l’Est, le Japon compte promouvoir la paix à travers le leadership féminin. Il s’appuiera l’Igad (l’autorité intergouvernementale pour le développement), une organisation régionale qui regroupe les huit pays de la corne de l’Afrique.
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Les échanges prendront en compte la lutte contre les changements climatiques, les résolutions des conflits et l’autonomisation des jeunes et des femmes.
La TCAD se tient tous les trois ans, alternativement au Japon et en Afrique. Trois ans après une Ticad perturbée par le Covid-19, la neuvième édition promet une diversification d’investissement pour l’Afrique.
Ousseni SAKANDE
Le Ouagalais