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Côte d’Ivoire|Energie renouvelable : 3 millions de dollars pour valoriser les déchets de cacao

@D.Finance. Economie durable. Innovation économique. Le Ouagalais

La Côte d’Ivoire a franchi une étape importante dans sa transition énergétique avec le développement de ce qui serait la première usine de biomasse au monde, qui convertit les déchets de cacao en électricité pour le réseau national. Situé à Divo, le projet a obtenu un financement de 3 millions de dollars de la part de Climate Fund Managers (CFM) et est dirigé par SODEN, une entreprise ivoirienne spécialisée dans les énergies renouvelables.

La centrale de 76 MW devrait produire 550 GWh par an à partir de cabosses de cacao, de coquilles et de vieux arbres à caoutchouc, fournissant ainsi une énergie propre à plus de 1,4 million de personnes et évitant 300 000 tonnes d’émissions de CO₂ par an à partir de 2029. Il s’agit du tout premier investissement de CFM en Côte d’Ivoire.

Le projet est structuré comme un partenariat public-privé, SODEN ayant déjà investi plus de 2 millions d’euros. Une fois opérationnelle d’ici 2026, la centrale fournira un accès local à l’électricité tout en utilisant des déchets agricoles qui, autrement, contribueraient à la pollution et aux maladies.

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L’usine de biomasse de Divo se situe à l’intersection de l’innovation climatique et du développement rural. La Côte d’Ivoire produisant plus de 40 % du cacao mondial, le projet s’attaque au problème des 13 tonnes de déchets organiques par tonne de cacao récoltée, déchets qui génèrent généralement du méthane et dégradent la santé des sols. 

 En convertissant cette biomasse en électricité, le projet contribue à prévenir la déforestation, à stimuler la régénération des sols et à éliminer les émissions nocives dues à la décomposition des déchets de cacao. Au-delà de l’impact environnemental, l’initiative devrait générer 3 900 emplois, dont 440 permanents, et créer de nouvelles sources de revenus pour 36 000 petits exploitants agricoles.

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L’impact économique local est estimé à 6,8 millions d’euros par an pendant 30 ans, ce qui fait de l’usine une pierre angulaire de la résilience rurale à long terme. Le financement de départ a été fourni par l’USTDA en 2018, et un capital supplémentaire de 35 millions de dollars est attendu à la clôture finale. CFM, qui gère plus de 2 milliards de dollars à l’échelle mondiale, considère le projet comme un modèle évolutif pour les infrastructures résilientes au climat dans l’ensemble des marchés émergents d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

Le Ouagalais

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