Ghana| Secteur minier : L’or artisanal interdit d’achat aux compagnies étrangères
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À compter du 1er mai, les étrangers ne seront plus autorisés à acheter ou à commercialiser de l’or issu de l’exploitation artisanale au Ghana, premier producteur d’or en Afrique et sixième à l’échelle mondiale.
Cette décision est annoncée par le conseil d’or du Ghana qui devrait délivrer une licence pour ces compagnies.
L’or devra être acheté avec une licence délivrée par le nouveau Ghana Gold Board (Conseil de l’or du Ghana), également connu sous le nom de GoldBod, à partir de mai 2025 selon un communiqué des autorités. Les permis précédemment délivrées par la Precious Minerals Marketing Co., qui commercialisait les minéraux produits dans le pays, ne seront plus valables.
Cette réforme s’inscrit dans un contexte de lutte contre la contrebande, la dégradation environnementale et les pertes fiscales associées à l’exploitation illégale. Le président John Dramani Mahama, qui avait fait de ce sujet un axe de campagne, entend ainsi renforcer les réserves de change, stabiliser la monnaie locale et mieux protéger les ressources nationales.
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Les autorités ont précisé que toute activité menée en dehors de ce nouveau cadre légal s’exposera à des poursuites. Le Ghana entend désormais s’assurer que l’or extrait sur son sol contribue pleinement au développement économique du pays.
Le Parlement a adopté le projet de loi sur le Ghana Gold Board en mars dernier, et le 2 avril le président John Dramani Mahama l’a promulguée. Le ministre des Finances, le Dr Cassiel Ato Forson, a assuré que « le GoldBod garantira que le Ghana exploite l’ensemble de la chaîne de valeur de l’or. De l’extraction au raffinage, à la valeur ajoutée et à la commercialisation, tant au niveau local qu’international ».
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Le Ghana est le sixième producteur mondial d’or et premier sur le continent, mais l’exploitation illégale de cette matière première est de plus en plus fréquente, la population cherchant désespérément du travail dans cette économie en déclin. L’exploitation minière a pollué les rivières et d’autres zones naturelles, malgré les mesures gouvernementales pour lutter contre cette pratique.
Le Ouagalais