Zone UEMOA : Le taux d’inflation maitrisé sur quatre mois consécutifs
L’inflation dans la région UEMOA est restée à 2,1 % en glissement annuel en février 2025, marquant le quatrième mois consécutif dans la fourchette cible de 1 à 3 % de la BCEAO. L’inflation sous-jacente est restée stable à 1,3 %, reflétant la stabilité des fondamentaux économiques dans toute la région. Les politiques monétaires et budgétaires régionales ont permis de maîtriser l’inflation globale, bien que les responsables avertissent que des facteurs externes comme la volatilité des prix des matières premières pourraient menacer la stabilité.
La baisse des prix alimentaires a entraîné un ralentissement de l’inflation, la contribution de l’alimentation passant de 2,2 points de pourcentage en janvier à 1,7 en février. La réussite des campagnes agricoles et les politiques gouvernementales de stabilisation des prix ont soutenu cette amélioration.
Les performances des pays ont varié considérablement. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont enregistré de fortes baisses à 0,6 % et 0,7 % respectivement. Le Niger (3,6 %), le Bénin (0,1 %) et le Togo (2,1 %) ont également connu des améliorations. Cependant, le Mali (8,3 %), la Guinée-Bissau (5,8 %) et le Burkina Faso (2,3 %) ont été confrontés à une inflation croissante, avec des taux en hausse de 0,7, 0,4 et 0,8 point de pourcentage, respectivement. Ces augmentations résultent de chocs d’offre, de l’instabilité politique et des pressions sur les coûts de transport.
voir aussi: FMI|Afrique Subsaharienne : Les prévisions de croissance pour 2025
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) regroupe huit pays partageant le franc CFA, monnaie arrimée à l’euro. La Banque centrale (BCEAO) maintient une politique monétaire unifiée pour ces diverses économies. Le secteur bancaire de la région, bénéficie de cette stabilité des prix.
Une inflation plus faible renforce les rendements réels des actifs financiers et améliore la qualité du portefeuille de prêts en réduisant les tensions sur les emprunteurs. Les récentes transitions politiques dans plusieurs pays membres ont mis à l’épreuve la résilience de l’union monétaire. Malgré les problèmes de sécurité dans la région du Sahel qui touchent le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la zone monétaire a maintenu une relative stabilité macroéconomique par rapport aux pays voisins non membres de l’UEMOA.
Le Ouagalais
