
Le premier ministre Sénégalais, Ousmane Sonko a promis ce jeudi 26 Septembre d’ouvrir des enquêtes sur ce qu’il appelle une « corruption généralisée » sous le magistère de Macky Sall, qui selon lui, aurait tripatouillé les chiffres des finances publiques.

Macky Sall, ancien président
Ousmane Sonko, après sa nomination comme premier ministre en Avril dernier avait dressé l’état des lieux des finances publiques sous la demande du président Bassirou Diomaye Faye. Le premier responsable du gouvernement, était face à la presse et a dénoncé de vive voix la gestion éhontée de Macky Sall. Selon lui, « la politique d’endettement effrénée sous la direction du président Macky Sall, a donné lieu à l’utilisation des ressources non transparentes et favorables à une corruption généralisée ». Ousmane Sonko a également dénoncé une « méthodologie (…) pour détourner en masse des deniers publics ».
Une telle sortie était prévisible en raison de l’état des lieux des finances publiques constaté et les nouvelles autorités depuis six mois, n’avaient pas encore présenté un plan d’action de leur projet économique alors que les sénégalais éliront un nouveau parlement en novembre 2024.
Le premier ministre sénégalais a surtout accusé les anciennes autorités d’avoir menti et falsifié les chiffres auprès des partenaires internationaux, notamment sur la dette. Il avait à ses côtés le ministre de la Justice Ousmane Diagne qui espère une qualification pénale des autorités judiciaires compétentes saisies en vue de « déterminer au moyen d’investigations qu’elles jugent appropriées ».
Certains responsables de l’ancien camp sont empêchés de quitter le pays. Ils dénoncent un règlement de compte. Quant à certains faits, le ministre de l’Economie Aboudrahmane Sarr a déclaré que le déficit budgétaire annoncé à une moyenne de 5,5% du PIB sur la période 2019-2023 avait été en fait de 10,4%, et la dette publique, annoncée à 65,9% du PIB, de 76,3% en réalité.
Le président Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko suscitent un grand espoir pour plusieurs jeunes qui ont du mal à joindre les deux bouts et les sénégalais continuent à quitter le pays pour gagner l’Europe à pirogue depuis leur arrivée au pouvoir, avec des risque de mort dans l’atlantique. Le président venait alors de dissoudre l’Assemblée nationale avec une majorité qui était toujours favorable à l’ancien régime et le gouvernement compte dans les jours à venir lancer les grandes lignes de leurs actions. Il veut ramener la dette de l’Etat central de 83,7% du PIB en 2023 à moins de 70% et le déficit budgétaire à 3% « dans des délais raisonnables », a indiqué le ministre de l’économie Aboudrahmane Sarr. Il a aussi évoqué un élargissement de l’assiette fiscale, une rationalisation des dépenses, la suppression de subventions énergétiques, un effort de formalisation de l’économie sénégalaise, largement informelle.
Sonko et Sarr restent déterminés pour une croissance et rassurent investisseurs et partenaires du Sénégal.
Ousseni SAKANDE
Le Ouagalais