
vue extérieure du monument de l’indépendance
Le conseil d’administration du fonds monétaire international a conclu ses consultations annuelles au titre de l’article IV avec le Togo. Le pays fait face à des défis majeurs en matière de sécurité alimentaire et de menaces terroristes, et l’institution internationale a salué les efforts déployés par le pays pour maintenir une croissance robuste tout en identifiant plusieurs défis à relever pour garantir une stabilité économique durable.
Dans un contexte économique marqué de chocs successifs, le Togo a réussi à préserver une croissance économique soutenue par une politique d’expansion budgétaire. Nonobstant, cette approche a également eu pour effet d’accroitre le déficit public, annulant ainsi les progrès réalisés dans la réduction de la dette pendant la période de l’accord de la facilité élargie de crédit (FEC) de 2017-2020.
Pour aider le Togo, l’institution de Bretton Woods a approuvé un nouvel accord au titre de la FEC en mars 2024. Ce qui prévoit un renforcement des recettes budgétaires et un début de rééquilibrage fiscal, avec des perspectives macroéconomique globalement favorable.
Toutefois, ces perspectives sont menacées par des risques élevés, avec la possible intensification du terrorisme, des difficultés à obtenir des financements régionaux à coût abordable et des défis persistants dans le secteur bancaire.
Les consultations de 2024 au titre de l’article IV se sont concentrées sur trois priorités et le gouvernement togolais doit renforcer la stabilité macroéconomique en rééquilibrant le budget afin d’accroître la viabilité de la dette. Il doit également pouvoir mener des reformes structurelle et protéger les dépenses prioritaire, notamment dans le secteur de l’éducation et la santé afin de renforcer l’inclusion sociale pour accélérer les progrès vers les objectifs de développement durable et soutenir les perspectives de croissance à moyen terme.
La prochaine consultation du FMI avec le Togo, prévu dans le cadre de l’article IV, permettra de suivre les progrès réalisés et d’évaluer l’impact des mesures mises en place pour soutenir une croissance inclusive et durable. Rappelons que l’appui du FMI au profit du pays a atteint 390 millions de dollars, soit 2311,11 milliards au cours de cet accord.
Ousseni SAKANDE
Le Ouagalais.