L’identité culturelle de la jeunesse et système éducatif au Burkina: l’Association Maaya leaders pour l’Afrique pose le débat.
photo de famille
Ce samedi 07 septembre 2024, dans les locaux de Free Afrik à Ouagadougou, les jeunes ont tenu un Kinkeliba Débat. C’est une initiation de l’Association Maaya leaders pour l’Afrique qui offre ces cadres de formations et d’éveil à la jeunesse. Plusieurs jeunes dont les experts venus parfois de province ont discutés des problématiques liées à l’identité et à la culture au Burkina Faso.
Ce débat d’idée a été d’abord introduit par les experts du jour dont Napegbsom SAWADOGO, traditionaliste, enseignant de philosophie dans le Nahouri et Sidiki Aboubacar ZERBO, logisticien, enseignant des universités.
Napegbsom SAWADOGO
Pour Napegbsom, intervenant principal, qui a d’abord clarifié les concepts d’identité culturelle et de l’éducation, qui pour lui sont un ensemble de valeurs transmises à l’homme de son enfance à l’âge adulte. Et cela commence par l’instruction à la formation dès l’adolescence. L’homme atteint la plénitude de son être par l’élévation spirituelle d’où sa socialisation. Ce schéma était autant pris en compte dans les traditions et valeurs africaine ainsi l’expérimentation de la douleur chez les adolescents par la pratique de l’excision et la circoncision était une étape de son élévation à la vie communautaire.
Encore pour lui, la jeunesse d’aujourd’hui est égarée car elle manque de cette initiation qui n’est pas prise en compte dans le système éducatif de nos états. Avec aussi la mondialisation qui influe également tout son mode de vie, les valeurs matérielles priment sur celles humaines, la solidarité et la famille. L’éducation africaine serait en crise depuis la colonisation et persistent toujours.
Sidiki Aboubacar Zerbo
Dans autres ordre idées, Aboubacar sidiki Zerbo, apprécie la prise de conscience de la jeunesse, sa volonté de s’affirmer, et met en lien la situation économique de nos Etats africains et la crise identitaire, éducative et culturelle ; il appelle néanmoins la jeunesse africaine à ne pas se replier sur elle-même et à quitter sa zone de confort. Amenant ses interlocuteurs à constater le niveau de développement des pays asiatique comme la Chine, le Japon et le Singapour qui était comparable à celui des pays africains dans moins de 40 ans, trouve que les états africains ont manqué de socle culturel solide favorisant la productivité de ces populations et son développement.
Les participants ont également partagé leurs opinions. Ils ont interagi avec les experts et entre eux.
Marie Thérèse ZERBO
Marie Thérèse ZERBO, directrice générale de Teach for Burkina Faso, une structure spécialisée dans l’éducation et le suivi pédagogique participe pour la première fois à ce débat. Elle apprécie le sujet qui était essentielle pour sa structure et dit être impressionnée par la profondeur des cultures africaines et celle de la structuration des systèmes communautaires. Selon elle les états africains peuvent y trouver, le système éducatif adéquat qui répondra à nos réalités.
Awa Angel Tapsoba
Le kinkélibat débat s’inscrit dans la dynamique des activités de restitution des jeunes leaders qui ont bénéficiés des formations de l’institut Free Afrik. Awa Angel Tapsoba, secrétaire générale de Maaya leaders pour l’Afrique se félicite de la mobilisation des jeunes. Elle les invitent à discuter de ces questions majeures et réelles liés à notre système éducatif et de ce qui peut être l’apport de nos cultures.
Tout bien pesé, les intervenants et les participants se sont accordés sur leur part de responsabilité en tant que jeunes à travailler et à reconstruire un système éducatif en phase avec les valeurs africaines.
Ousseni SAKANDE
Le Ouagalais