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Société : Sacré Tchè Koura, les Ouagavillois et les ralentisseurs !

@Chronique. Le Ouagalais

On n’a pas dit les routes qui permettent d’aller vite et sereinement font partie du processus de développement ? Oui la voie du développement passe par le développement de la voie.

Hééé mes frères, moi-même je ne comprends plus les Ouagavillois ! Depuis là, dans les quartiers, les voies ressemblent à concours : « Qui va trouver le plus gros trou ? ». Tu roules, ton volant tremble, ton âme quitte ton corps, ta voiture parle en langues… On dit seulement : « Vraiment, il faut qu’un Caterpillar passe ici hein ! »

Mais mes gars, dès que le Caterpillar finit de lisser bien-bien la voie, à peine la poussière est tombée, les gens sortent automatique comme s’il y avait alerte générale. Chacun attrape bloc, gravier, sachet de sable, vieux pneu, même ciment si possible, pour installer ralenti-ralentisseurs ! On dirait compétition nationale de “Qui va bloquer la route le plus vite ?”.

voir aussi: Société : Sacré Tchè Koura et la chasse aux billets frais à Ouaga !

Tu t’arrêtes, tu regardes… tu te demandes si la fluidité de la circulation n’est pas devenue un totem sacré qu’il ne faut jamais toucher. Hooo, Ouaga seulement ! Donc la route devient belle quelques minutes seulement, après, ça redevient escalade. Même les motos font alpinisme circulatoire !

Oui !!! du genre il faut gravir des sommets et redescendre aussi plutôt que prévue, C’est aussi un sport alpinisme.

Je dis souvent : si tu veux tester la patience d’un Burkinabè, donne-lui une route que les riverains ont « décorée ». Rien que pour passer, ta moto devient serpent, ta voiture devient « toupie-bélwé« .

Hahaha, Sacré Ouaga ! Ici, même les ralentisseurs sont prolifiques comme manguiers en saison. On dirait qu’ils poussent tout seuls !

Sacré Tchè Koura

Le Ouagalais

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